Partenariat Vlerick & Coffra group : regards croisés sur le projet In-Company et l’apprentissage stratégique international

KF : Le partenariat avec Coffra group remonte au réseau Moore Global Corporate Finance. Christoph Schlotthauer et moi nous connaissons à travers le rapport transfrontalier sur le mid-market M&A que nous publions ensemble chaque année depuis plusieurs années déjà. Cette collaboration a toujours été très inspirante grâce à une communication ouverte et transparente, une relation de confiance où chacun aime être challengé, est curieux du résultat, pousse les autres à aller plus loin, tout en étant disponible pour aider.

Pour moi, le partenariat Moore Global Corporate Finance – et plus particulièrement ce projet In-Company avec Coffra group – illustre parfaitement les bénéfices mutuels d’une collaboration entre une école de commerce comme Vlerick et des entreprises comme Coffra group : en tant qu’école de commerce, nous faisons de la recherche académique, mais nous savons aussi la traduire en réalités opérationnelles pour les entreprises. Nous apportons des connaissances et perspectives nouvelles, des compétences analytiques et, idéalement, un état d’esprit neutre pour trouver des solutions à des défis concrets.

En retour, les échanges avec l’entreprise nous permettent de ne pas rester enfermés dans une tour d’ivoire. Nous recevons un retour direct sur ce qui compte vraiment aujourd’hui. Ce que j’apprécie particulièrement dans le partenariat avec Moore Global Corporate Finance et Coffra group, c’est la valorisation réciproque de nos connaissances, expertises et expériences. C’est une approche complémentaire, où chaque partie connaît ses forces mais aussi ses limites. À chaque échange avec Christoph et ses collègues, je repars avec de nouvelles idées qui enrichissent ma propre recherche et ma réflexion.

KF : L’idée du projet In-Company est de permettre aux étudiants de mettre en pratique les connaissances acquises durant leur année à Vlerick. Mais l’apprentissage va en réalité bien plus loin que l’application de modèles et de techniques à des situations d’entreprise réelles. Ces projets constituent un véritable test grandeur nature et préparent nos étudiants à leur vie professionnelle après l’obtention du diplôme, pour plusieurs raisons :

D’abord, il ne s’agit plus de simples études de cas lues et travaillées en classe, mais de vrais défis d’entreprise, avec une société qui a des attentes et qui attend des solutions concrètes. Cela rend l’exercice beaucoup plus tangible. Ensuite, tout au long de l’année, nous préparons les étudiants à leur future vie professionnelle non seulement par le contenu des cours, mais aussi à travers le développement de compétences de gestion : gestion du temps et de projet, communication, comportement professionnel. Les projets In-Company en sont souvent la mise à l’épreuve.

Enfin, comme dans la vraie vie, il y a des imprévus : données difficiles à trouver, interlocuteurs peu disponibles, attentes qui peuvent diverger, problèmes culturels ou de communication qui ne sont plus théoriques mais vécus. Apprendre à gérer et résoudre ces situations est une opportunité d’apprentissage inestimable.

KF : L’objectif principal de notre programme Masters in International Management and Strategy (MIMS) est de préparer nos étudiants à une carrière internationale dans des fonctions stratégiques. Pour y parvenir, nous nous appuyons sur plusieurs piliers.

D’abord, le programme : des cours tels que Corporate and Business Strategy, International Management, Global Operations Management, Managing HR in the Global Firm, Challenges of the Globalized World ou encore Strategic Management of Sustainability en sont des éléments centraux. Nous accordons aussi beaucoup d’importance aux compétences managériales et au développement personnel, avec par exemple des cours de Strategic Communication Skills ou le parcours Equity, Diversity and Inclusion.

Ensuite, notre approche est très pratique et orientée sur l’application (et oui, nous parlons bien d’apprentissage et non d’enseignement) : intervenants extérieurs, ateliers avec des entreprises, enseignement par études de cas, simulations, visites d’entreprises. Deux voyages d’étude internationaux (un en Europe et un hors Europe) permettent aux étudiants non seulement d’entendre parler de business international en classe, mais aussi d’évoluer dans des contextes d’affaires multiculturels. On y aborde des thèmes stratégiques comme les opportunités de croissance, la digitalisation, l’impact de l’IA sur les modèles économiques ou encore la transformation durable.

Enfin, la promotion elle-même est très internationale : généralement plus de 15 nationalités pour 45 étudiants. L’interaction quotidienne entre ces profils variés, aux modes de communication et de travail différents, constitue à elle seule une excellente préparation à une carrière internationale.

KF : Idéalement, il faut un équilibre : l’entreprise doit savoir ce qu’elle veut, tout en laissant aux étudiants la liberté d’apporter leur savoir et leur approche. C’est ce que j’ai observé cette année avec Coffra group : l’entreprise avait des attentes claires et un objectif précis, mais elle a fait confiance aux étudiants pour trouver la solution. Coffra group a apporté son soutien, répondu aux questions, orienté les étudiants, sans jamais imposer une voie ou une réponse.

Cette posture, je l’ai aussi retrouvée dans le partenariat avec Moore Global Corporate Finance : nous nous connaissons, nous nous faisons confiance, nous comptons sur nos compétences respectives, mais sans interférer ou brider l’autre.

Dans les projets In-Company, il est important que les entreprises ne voient pas ces projets comme une simple extension de leurs équipes. Trop diriger les étudiants, c’est passer à côté de nouvelles idées. Mais laisser trop de liberté sans encadrement comporte aussi des risques. C’est un équilibre délicat. Une bonne préparation, une définition claire du périmètre du projet avec les professeurs, et une organisation cadrée permettent souvent de hausser le niveau du projet. C’est ce que nous avons expérimenté cette année avec Coffra group.

KF : Ce qui a rendu ce projet particulièrement marquant, c’est l’implication forte de Coffra group. Dès le kick-off meeting – qui a duré près de deux heures, très bien préparé et structuré – les étudiants ont pu s’immerger totalement dans le projet. Le périmètre, les attentes et le mode de collaboration ont été clairement définis dès le départ.

Ensuite, l’interaction avec Christoph et son équipe a été constante. Qui peut dire avoir des réunions hebdomadaires (voire plus) avec le CEO pour suivre l’avancée du projet et clarifier les points ouverts ? Cette proximité a vraiment permis au projet d’atteindre un autre niveau.

Je suis certain que les étudiants en tireront un bénéfice durable. Pour moi aussi, en tant que mentor, ce fut une expérience stimulante. Voir cette implication forte de la part de Coffra était très motivant, et chaque échange a été pour moi aussi source d’apprentissage.

KF : De manière générale, j’espère toujours que, quelle que soit la difficulté du projet, nos étudiants y voient une opportunité d’apprentissage et de croissance. Et dans ce cas précis, je suis convaincu qu’ils ont compris qu’avec le bon état d’esprit, on peut déplacer des montagnes.

Même sans maîtriser toutes les compétences ou connaissances dès le départ, il suffit de considérer l’expérience comme un défi à relever et une occasion d’apprendre, puis de trouver sa propre voie. Nos étudiants ont été extrêmement motivés, ont mobilisé leurs acquis, mais ont aussi su demander de l’aide et solliciter des experts pour avancer.

J’espère qu’ils prennent conscience que ce n’est pas une attitude courante, et qu’ils peuvent être fiers d’eux.

Dans le cadre de notre engagement continu en faveur de l’éducation et du développement des jeunes talents, Coffra group a accueilli Elise Damman et Stanimira Getova, deux étudiantes de dernière année de la Vlerick Business School en Belgique, pour un stage au sein de nos équipes.